Je continue de vous raconter mon voyage pour venir jusquâĂ vous.
AprĂšs avoir Ă©tĂ© vendus aux passeurs par les touaregs, on a dĂ» attendre la nuit pour aller Ă la derniĂšre ville du Mali Ă la frontiĂšre dâAlgĂ©rie. Nous suivions le guide, il a fallu marcher pendant 14 km, on avait pas dâeau car le chef touareg avait interdit dâemporter nos bidons. Au milieu de la nuit, dans les montagnes, on devait ĂȘtre bien prudents, Ă cause de la police algĂ©rienne : ils Ă©clairaient le paysage avec leurs projecteurs, et on devait se jeter par terre pour se cacher .
JE NE RETOURNERAI JAMAIS Ă TIMIAOUINE
Quand nous sommes arrivĂ©s Ă Timiaouine, en AlgĂ©rie, on nous a enfermĂ©s dans des maisons, et le passeur nous a obligĂ© par la force, Ă appeler nos familles pour quâils envoient de lâargent ; certains, dont moi, ont rĂ©ussi Ă s’Ă©chapper pendant la nuit, en sautant le mur de la cour ; une fois que tu arrives Ă tâenfuir, tu es sauvĂ©. AprĂšs notre fuite, nous avons appris que nos compagnons sâĂ©taient rĂ©voltĂ©s contre les passeurs. La police les avait tous attrapĂ©s et remis au chef Touareg ! Nous avons eu de la chance !Nous nous sommes rĂ©fugiĂ©s dans un marchĂ© oĂč il y avait beaucoup de noirs, lĂ nous Ă©tions en sĂ©curitĂ©, chacun se dĂ©brouillait comme il pouvait, il nây avait pas de travail, seulement un grand paysage dĂ©sertique.
Je vous raconterai la suite la prochaine fois.
Comme je vis Ă Marseille maintenant, je vous mets une histoire drĂŽle, comme nous suivons vos Ă©lections.
Rdv lundi pour une nouvelle parole de minot. Partagez, likez, boulĂ©guez âïž