PoĂ©sie de Minot 😀 : Bonjour tout le monde. C’est Ă  nouveau moi, MoĂŻse Sankara.

J’ai dĂ©jĂ  fais ma prĂ©sentation dans le parole de minot du 8 juin passĂ©. Aujourd’hui, je voudrais vous faire partager un poĂšme que j’ai Ă©cris et qui s’appelle le silence de la solitude. ✌ Rdv lundi pour une nouvelle parole de minot. Partagez, likez, boulĂ©guez.✌

Le silence de la solitude

Quand le silence se fait, c’est là que ton corps et ton esprit se mettent à danser ensemble.

Dans le silence, tu ne peux plus mentir. Tu entends ton corps raconter un tas de choses Ă  ta tĂȘte !

Alors le silence, nous on ne l’aime pas.

Dans les thĂ©Ăątres, les cinĂ©mas et dans n’importe quel lieu public on l’aime pas.

Il faut toujours qu’on s’agite.

Parce que quand on Ă©coute ce qui gronde Ă  l’intĂ©rieur, il y’a deux options :

soit on a des envies de meurtre, soit on a des envies de mourir, tout de suite sur le champ.

Je te le promets, on a trop mal
 trop de sac.

Trop mal
 trop, trop de sac.

Il y’a bien une chose qu’on apprĂ©cie nous autres, c’est le boucan !

Dans chacun de nos dĂ©placements, il nous suit et nous prĂ©cĂšde, le boucan !

MĂȘme pour s’endormir, on met toujours un petit boucan
 toujours 


Alors je suis, tu es, il est. La conjugaison de l’ĂȘtre est telle une Ă©quation.

Je vis, tu vis, il vit.

Les termes se rĂ©pondent, s’organisent, mettent l’individu en action.

Que dire lorsque l’inconnu floue des donnĂ©es ?

Que dire le x est seul lien de parentĂ© ?

Je souffre d’un trouble d’identitĂ©, ma culture a Ă©tĂ© noyĂ©e, mes racines enterrĂ©es.

La langue que parlait ma grand-mĂšre ne m’a jamais bercĂ©e.

A ma naissance, ce qui m’a frappĂ© d’abord, c’est le silence.

Le silence de cette absence.

La disparition des odeurs, des sons, qui avaient produits une accoutumance.

Accoutumance qui s’est transformĂ©e fatalement en maltraitance.

Ce que je dis, je ne le sais, on me l’a appris pour m’apaiser lorsque je pleurais sous mes draps.

J’ai longtemps cru que je n’existais pas, que mon existence Ă©tait au rabais, que c’était comme ça.

Affectivement je survis, je suis différent. Que je meurs en dedans.

Quand je rĂ©cite l’alphabet, je m’arrĂȘte aprĂšs « w Â».

Mais je cherche, je traque la vĂ©ritĂ©, je ne veux pas mourir en disant : le « x Â» m’a tuĂ©.

MoĂŻse Sankara

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