Bonjour, je m’appelle Zakaria, je suis ivoirien. 🙂

J’ai quittĂ© mon pays, la Cote d’Ivoire le 15 juin 2016, je n’avais pas 14 ans, mon long voyage m’a conduit Ă  Marseille en novembre 2017, je n’avais pas 15 ans. Aujourd’hui je viens d’avoir 19 ans .


Pour moi ça a Ă©tĂ© une grande expĂ©rience car durant ma vie , je n’avais jamais quittĂ© mon pays. Pendant mon voyage, j’ai rencontrĂ© beaucoup de grandes difficultĂ©s et, loin du pays et de ma famille, j’ai compris ce que le mot «solitude » voulait dire.


Au Maghreb et en Europe, c’est difficile pour les noirs, surtout en Libye. Chaque fois que j’ai appelĂ© ma famille, ils m’ont demandĂ© de retourner au pays, mais je ne pouvais pas abandonner aprĂšs tout ce chemin parcouru.


ArrivĂ© en Europe, en Italie d’abord, je devais m’intĂ©grer dans un nouveau pays, une culture et un mode de vie diffĂ©rent de chez moi ! Je me posais beaucoup de questions, mais je n’ai jamais regrettĂ© ma dĂ©cision. Pendant mon voyage, j’ai compris qu’il y avait deux choses difficiles dans ce monde : Confiance et intĂ©gration !


La confiance est une chose que l’on donne, mais l’intĂ©gration on la trouve difficilement . Il y a de bonnes personnes et de mauvaises personnes dans tous les pays. Tout cela nous apporte une autre conception de la vie, et renforce le mental.


Avec le temps, on se forge l’esprit, souvent je me dis que ces parcours m’ont permis d’ĂȘtre plus autonome, et d’avoir une vraie conception de la vie. Je me souviens de mes plus beaux jours en CĂŽte d’Ivoire, d’Abidjan, la famille, les amis, les plats ivoiriens, beaucoup de choses me manquent Ă©normĂ©ment, mais surtout ses beaux paysages et ses merveilleuses plages, celle de Vidri : nous y allions souvent avec mes potes, on fraudait dans le bus de Sotra ! Je ne peux pas mentionner le nom d’Abidjan sans prononcer le nom de ma belle commune, Yopougon, la plus grande, une belle citĂ© oĂč regorge beaucoup de diversitĂ©, un endroit paisible, agrĂ©able pour nous. TrĂšs animĂ©e la nuit, les gens l’ont surnommĂ©e « Yop City, Poye ».


La CĂŽte d’Ivoire est un pays avec un trĂšs grand mĂ©lange culturel, oĂč beaucoup d’ethnies vivent en harmonie, avec une cohĂ©sion sociale. Abidjan m’a toujours manquĂ©, la terre de mes ancĂȘtres, ma famille et mes amies, mais comme je le dis souvent, je n’ai jamais regrettĂ© mon choix, c’est la meilleure dĂ©cision que j’ai prise de toute ma vie, je n’avais pas d’avenir au pays, et il faut toujours se projeter dans l’avenir !


J’ai eu de la chance et la vie peut ĂȘtre trĂšs cruelle pour d’autres. L’étĂ© prochain, si Dieu le veut, j’irai passer un mois en CĂŽte d’Ivoire, je travaille et j’économise, je prendrai l’avion pour la 1Ăšre fois, et je volerai au-dessus des frontiĂšres et des passeurs, pour arriver en voyageur libre.


La chanson que j’aimerai vous partager pour finir, c’est « aventurier » du groupe « les garagistes ». J’aime les paroles de cette chanson : »Je ne voulais pas que je m’en aille mais j’ai dĂ» m’en aller. J’ai pas appris Ă  dire au revoir, j’ai dĂ» improviser. On m’avait promis une belle vie. J’suis parti sans me retourner. J’ai fini par atterir ici, destination manquĂ©e. J’avance les yeux fermĂ©s, migrant des rĂȘves. J’avance les yeux fermĂ©s, je n’ai plus de repĂšres. J’avance les yeux fermĂ©s, migrant des rĂȘves. J’avance les yeux fermĂ©s, je n’ai plus de repĂšres. Loin de mon pays, loin de mon pays. »Merci Ă  vous si vous avez lu mon histoire.


✌Rdv lundi pour une nouvelle parole de minot. Partagez, likez, boulĂ©guez. ✌

2 rĂ©ponses sur “Bonjour, je m’appelle Zakaria, je suis ivoirien. 🙂”

  1. Tes mots sont tres beaux Zakaria, j’espere que tu ne t’arreteras pas de dire ou d’ecrire tu as un vrai talent.
    La suite a ton retour de Cote d’Ivoire ?

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