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Citoyen.nes solidaires et engagés

RAMINA est une association qui accompagne les mineur.es exilé.es à leur arrivée à Marseille afin de protéger tous les enfants​.

Jeunes accompagnés depuis la création de Ramina

+ 100

Bénévoles solidaires

+ 0

Hébergeant.es solidaires

+ 0

Nuitées d'hébergement solidaire

+ 0

Réseau d’Accueil des Minot.es Non Accompagnés

En France, les mineurs exilés sont protégés par la Convention Internationale des Droits de l’Enfant adoptée par l’ONU en 1989. Selon la convention, ces enfants arrivés seuls en France ont droit à une protection et à des soins spécifiques, comme n’importe quel enfant.

Pourtant, à leur arrivée à Marseille, en attendant leur mise à l’abri par les services sociaux, beaucoup d’entre eux connaissent pour la première fois la rue et ses dangers.

RAMINA refuse cette fatalité et répond à cette urgence humanitaire à travers un réseau d’accueil constitué à 100% de solidaires bénévoles.

Nous estimons qu’il est nécessaire de faire appel à la responsabilité citoyenne pour offrir à tous.tes un accueil digne.

Vous souhaitez nous rejoindre ?

Tous les premiers mercredi du mois se tiennent les réunions d’informations présentant le dispositif et les différentes manières d’y participer de 18h30 à 20h au Centre Social CCO Velten, 16 rue Bernard du Bois (1er arrondissement).

Vous souhaitez nous soutenir ?

En tant qu’association reconnue d’intérêt général, les dons que vous effectuerez bénéficient d’une réduction d’impôts sur le revenu égale à 75 % du montant versé dans la limite de 1000 €. Ainsi, un don de 20 € vous coûte 5 €, un don de 100 € vous coûte 25 €.

Un réseau citoyen pour pallier à l’inaction politique

Chaque enfant arrivant sans responsables légaux en France a droit à une protection de la part de l’État, qui délègue cette compétence aux conseils départementaux. Il en va du respect de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ratifiée en 1989 à l’ONU par la France, qui est un principe fondateur d’UNICEF.
Depuis 2015, de nombreux mineurs d’origine subsaharienne (et bien souvent francophones) sont arrivés en France, notamment par la voie dangereuse de la Libye. De part sa proximité avec la frontière italienne, Marseille voit arriver ainsi de nombreux mineurs de façon constante depuis plusieurs années. D’après la loi, ceux-ci ont droit à une mise à l’abri immédiate par les conseils départementaux.

A Marseille, malgré de multiples rappels à la loi, les délais d’attente avant une place en hôtel ou lors d’un recours pour faire reconnaître la minorité des jeunes peuvent varier de plusieurs jours, voire semaines ou mois. Ces adolescents se retrouvent donc malgré leurs droits en errance dans les rues marseillaises. Par ailleurs, une fois en hôtel, les conditions d’accompagnement éducatifs (accès à la scolarité, à un.e avocat.e, santé, loisirs…) se révèlent elles aussi insuffisantes.

Face à cette urgence humanitaire, notre association estime qu’il est nécessaire de faire appel à la responsabilité citoyenne dans le cadre d’un dispositif structuré et bénévole pour permettre d’offrir un accueil digne à ces mineurs isolés étrangers.

Le coeur de notre dispositif : notre réseau de référent.es et d’hébergeant.es solidaires.

Notre action passe par l’accès à l’éducation, à la fois par des cours de français et un accompagnement à la scolarisation, ainsi que des activités culturelles et sportives, afin de permettre à chaque minot de s’épanouir.

Chez Ramina, les jeunes aussi ont leur mot à dire, avec l’Assemblée des Minot.es, lors de laquelle ils participent activement à la vie de l’association, en partageant leurs idées, leurs besoins et leurs préoccupations, tout en prenant conscience de leur pouvoir d’action collective.

Être hébergeant.e solidaire chez Ramina.

Chaque membre de l’association a ses mots pour définir le rôle central du référent.e, c’est un repère, un.e accompagnant, un.e grand.e frère ou soeur… En acceptant de devenir le.a référent.e d’un.e Mineur.e Non Accompagné.e, vous vous lancez dans une belle aventure humaine semée de difficultés et de moments de joie.
Ces jeunes ont été élevé.es dans des cultures très différentes de la nôtre et les dialogues que vous nouerez seront très riches. Certaines références vont durer des années, d’autres quelques mois mais ce qui compte c’est la régularité et la fiabilité dans la relation au jeune pendant cette période.

Être hébergeant.e solidaire chez Ramina.

Accueillir quelqu’un chez soi, lui offrir le gîte et le couvert, est quelque chose qui est loin d’être anodin et assez impliquant émotionnellement. C’est encore plus vrai quand il s’agit d’accueillir un.e Mineur.e Non Accompagné.e, qui est par définition en situation de grande vulnérabilité, porteur d’événements douloureux liés autant à son parcours qu’aux raisons du départ de son pays d’origine. 

Être hébergeant.e solidaire, c’est ouvrir sa porte à un ou une jeune pour une durée qui peut aller de quelques jours à plusieurs semaines. C’est permettre au jeune de se poser quelques temps, et partager ensemble des moments du quotidien. Pour ces jeunes qui ont souvent vécu des expériences traumatisantes, un toit et un accueil bienveillant est indispensable pour construire leur vie de jeunes marseillais. Héberger, c’est offrir un abri, mais aussi l’opportunité de se rencontrer, et de se projeter dans l’avenir avec espoir.

Des actions ancrées dans les besoins des jeunes​

Ramina est organisé en équipes, au sein desquelles vous pouvez vous engager en fonction de vos intérêts et de votre énergie. Toute aide est la bienvenue et permet au réseau solidaire de gagner en force. 

Hébergeant.e solidaire

💬 Mission : Offrir l’hébergement à la maison pour un.e ou plusieurs jeune(s)

⏱️ Durée : Quelques nuits ou plusieurs semaines

🗓️ Fréquence : Régulièrement ou ponctuellement

📍 Lieu : A la maison

💪 Pour qui : Pour quiconque a une chambre disponible à la maison, ou pour celleux qui partent en vacances et laissent leur appartement vacant

💬 Mission :

  • Se rencontrer régulièrement pour créer du lien
  • Soutenir le jeune dans ses démarches administratives, juridiques, médicales et scolaires.

⏱️ Durée : Engagement sur le long terme nécessaire

🗓️ Fréquence : 1h par semaine environ

📍 Lieu : A la maison ou à l’extérieur, comme vous voulez !

💪 Pour qui : Pas besoin de compétence particulière, pour quiconque souhaite s’investir 

💬 Missions :
1. Rencontrer les jeunes à la rue lors des permanences et les mettre en lien avec tout le dispositif RAMINA (réseau d’hébergeant.e et de référent.e, cours de français, sorties, etc.)
2. Se charger de faire les demandes d’avocats pour les jeunes (via mail) Emmener les jeunes chez de nouvelles.aux hébergeant.es
⏱️ Durée : Entre 1h et 2h (pour chaque permanence) à partir de 20h30 les mardi, jeudi et dimanche + 1h pour la gestion des hébergements
🗓️ Fréquence : 2 fois par mois
📍 Lieu : Permanences réalisées devant le commissariat de Noailles, hébergements solidaires dans différents lieux du centre-ville de Marseille
💪 Pour qui : Pas besoin de compétence particulière, pour quiconque souhaite s’engager de manière régulière

💬 Mission : Inscrire les jeunes au Test Casnav via dossier en ligne afin d’évaluer leur niveau scolaire pour leur affectation, remplir et suivre leurs dossiers d’inscription à l’école
⏱️ Durée : 30 min à 1h par semaine, mais variable
🗓️ Fréquence : Selon les affectations (plus d’affections en fin juin et début septembre)
📍 Lieu : A la maison, en ligne/par téléphone, déplacements à prévoir dans les lycées pour chercher les dossiers d’inscription
💪 Pour qui : Pas besoin de compétence particulière, pour quiconque souhaite s’engager de manière régulière, maîtrise la suite office, a un téléphone et est mobile​

💬 Missions :
1. Donner les cours de français ou accompagner certains élèves durant le cours
2.Faire une intervention en cours sur un sujet particulier (géographie, éducation civique, etc.)
⏱️ Durée : 2h30 par cours, du lundi au vendredi après-midi.
🗓️ Fréquence : Idéalement s’engager sur un cours par semaine (ou faire des interventions ponctuelles)
📍 Lieu : CMA Velten, 16 rue Bernard du Bois, 13001
💪 Pour qui : Pas besoin de compétence particulière, pour quiconque souhaite s’engager de manière régulière
💬Mission : Organiser et accompagner des sorties culturelles (ex : musée, concert) ou sportives (ex : entraînement de foot, piscine) pour les jeunes
⏱️ Durée : Entre 2h et une journée complète par évènement
🗓️ Fréquence : Régulièrement ou ponctuellement
📍Lieu : Divers endroits dans Marseille selon les activités organisées
💪 Pour qui : Pas besoin de compétence particulière, pour quiconque souhaite s’investir ponctuellement ou régulièrement et proposer des activités

Les bénévoles RAMINA ont la parole

“J’ai connu Ramina parce qu’indignée par le traitement des migrants en général. Mais à fortiori celui des mineurs isolés, je décide de me rapprocher d’une association. Mais laquelle ? Native de Marseille, je sais que cette ville peut offrir le meilleur comme le pire. Je suis moi-même issue de l’immigration. Dans ce “pays des Droits de l‘Homme”, rien n’évolue depuis des décennies. Il faut agir !”
Claude, référente
“Mon expérience avec les jeunes m’a appris beaucoup d’humilité. Quel que soit leur parcours, ces jeunes sont désireux d’apprendre et vivre dignement. Grâce à ces rencontres d’un jour à plusieurs mois, mes yeux se sont ouverts sur le monde. En hébergeant, j’apprends à connaître nos différences, à les adopter et les respecter.”
Laura, hébergeante

FAQ : On répond à toutes vos questions

> Quelles sont les étapes préalables pour devenir référent.e ou hébergeant.e ?

Participer à une réunion d’information et transmettre à l’équipe les documents suivants :

  • Charte Ramina signée : ici
  • Adhésion à RAMINA, d’un minimum de 2€ : ici
  • Casier judiciaire B3, à télécharger ici
  • Copie d’une pièce d’identité (carte d’identité ou passeport)

> Comment se passe la mise en contact avec le.a jeune ?

En fonction des informations données lors de la réunion d’information, nous vous mettrons en relation avec un.e jeune, en organisant une 1ère rencontre avec lui. Selon que vous parliez anglais ou non, nous prendrons soin de favoriser une bonne communication avec le.a jeune dont vous devenez référent.e.

> A quelle fréquence dois-je rencontrer le.a jeune dont je suis référent.e ?

Nous vous demandons à minima un contact hebdomadaire avec le.a jeune, sous une forme ou sous une autre : rencontre devant un café, sortie culturelle ou même simplement un appel si vous êtes peu disponible à un moment donné. Ce qui importe c’est que le.a jeune doit pouvoir compter sur vous. Une fois le rapport de confiance instauré, il vous consultera pour toutes les décisions ou événements qui se produisent dans sa vie. Vous ne deviendrez pas son représentant légal mais vous l’aiderez à ce que ses droits soient reconnus.

> Faut-il s’y connaître en droit ?

Quand le.a mineur.e arrive, il commence un véritable parcours du combattant pour faire reconnaître sa minorité. Là encore vous ne vous substituez pas à son avocat mais vous pouvez l’aider à récupérer des papiers dans son pays d’origine, dans ses démarches notamment pour l’aider à sa scolarisation, le familiariser avec le système scolaire français. Il ne s’agit pas de connaître toutes les arcanes administratives ou juridiques mais de l’aider à comprendre notre société, sans jamais se substituer à lui, il va devoir devenir autonome.

> Dois-je demander au jeune de me raconter son parcours, son voyage ?

Chaque jeune a sa façon de réagir aux événements traumatiques qu’il a vécus. Certain.es vont raconter rapidement des épisodes très douloureux de leur passé, d’autres non. Dans tous les cas, il vaut mieux laisser le.a jeune venir à vous que de lui poser des questions. Pour des raisons complexes, la verbalisation des événements vécus n’est pas toujours possible. Par ailleurs, soyez attentif à des changements de comportement comme le repli sur soi ou de l’agressivité, manifestations de souffrance psychique. Si c’est le cas, Ramina vous orientera vers des structures de psy après accord du jeune. De manière plus légère, on ne doit pas non plus oublier que ces jeunes sont des adolescent.es et qu’heureusement, ils réagissent souvent en tant que tels !

> Que faire si j’ai des questions ?

Tout d’abord, nous recommandons de lire le livret Ramina, qui comprend de nombreuses réponses. Là encore, vous ne serez jamais seuls face à votre jeune ; les membres du dispositif Ramina seront vos interlocuteurs privilégiés et vous pourrez les joindre à tout moment par téléphone ou par mail. Par ailleurs, dès le début de votre engagement, vous serez ajouté au groupe WhatsApp Référent.es solidaires qui permettent de poser toutes les questions et d’avoir les retours très rapides de plus de 300 bénévoles inscrits.

> Quelles sont les conditions pour pouvoir héberger un.e jeune ?

Nous demandons aux hébergeant.es d’avoir la possibilité d’offrir un espace autonome et séparé au jeune qui est souvent fatigué.e quand il arrive et a besoin de dormir seul.e et en sécurité. Nous demandons que cet hébergement ait une durée minimum d’une semaine, reconductible.

> Comment se passe la mise en contact avec le.a jeune ?

Chaque jeune est accompagné par un bénévole membre de l’équipe de rue qui établira le lien entre le.a bénévole hébergeant.e et le.a jeune. Il est de la responsabilité de notre association de s’assurer que les conditions d’accueil du jeune sont réunies.

> Comment faire pour les repas ? Doit-on cuisiner ou le jeune peut s’en occuper ?

En tant qu'hébergant.e solidaire, vous vous engagez à veiller à l’alimentation du jeune hébergé, à son hygiène et à son linge. Concernant l’alimentation, afin que vos ressources financières ne soient pas un frein à l’hébergement, nous pouvons fournir des colis alimentaires reçus de partenaires, ou certains frais peuvent être pris en charge par Ramina. Selon le degré d’autonomie des jeunes, ielles peuvent bien sûr cuisiner seul.es ou avec vous.

> Comment s’assurer que le.a jeune se sente accueilli chez moi ?

Les bénévoles qui font leur première expérience d’hébergement ont souvent des appréhensions liées au sommeil, à l’alimentation, à la barrière de la langue. N’oubliez pas que vous accueillez quelqu’un chez vous et que c’est lui qui va adopter votre mode de vie, soyez simple, recevez-le comme un ami, pas comme un invité ! Pensez à lui expliquer le fonctionnement des appareils électroménagers qu’ielles ne connaissent pas, pour la plupart. Un double des clefs peut leur être remis si vous le souhaitez et n’hésitez pas à exprimer clairement les règles que vous souhaitez fixer : horaires, repas. Restez à l’écoute pour trouver un équilibre entre sa routine et la vôtre. Le maître mot, c’est évidemment le dialogue !

> Que faire si j’ai des questions pendant l’hébergement ?

Tout d’abord, nous recommandons de lire le livret Ramina, qui comprend de nombreuses réponses. Ensuite, le.a bénévole qui a accompagné le.a jeune chez vous reste votre interlocuteur.ice privilégié.e de l’hébergeant.e en cas de questions. Il peut aussi renvoyer vers un.e autre membre du dispositif ou du bureau. Le groupe WhatsApp Hébergeant.es solidaires permet également de faire fonctionner l’intelligence collective, les questions et leurs réponses peuvent intéresser tout le monde.

> Et quand je ne peux plus héberger ?

Dès le début de l’hébergement, nous fixons une durée, qui est d’une semaine si vous hébergez pour la première fois. Si vous pouvez héberger plus longtemps, le bénévole de l’équipe de rue se chargera de noter la période. Lorsque la période arrive à sa fin, nous nous occupons d’organiser le relai du jeune vers un nouvel hébergement solidaire. Et rien n’empêche de garder le contact !

> Est-ce possible d’héberger en mon absence, si je pars de Marseille ?

Chaque année, plusieurs dizaines de personnes nous font confiance pour mettre leur appartement à la disposition d’un ou plusieurs Mineurs Non Accompagnés en leur absence, pendant une période donnée. Nous saluons ce geste citoyen fort, ce n’est pas rien d’accueillir quelqu’un chez soi et de lui confier ses clés. Nous sommes toujours en recherche d’hébergement pour nos jeunes qui sont plus nombreux chaque jour et votre geste mettra à l’abri des mineurs qui auraient dormi à la rue. Dans ce cadre, il nous paraît essentiel d’établir une procédure et un ensemble de règles engageant l’association, le solidaire et également le jeune. C’est pourquoi, nous demandons à chacun.e de signer une charte spécifique, disponible ici.

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